Sans dire que M. et A. sont fusionnels, je dois bien avouer que ce sont deux petits garçons qui s'entendent plutôt très bien. Rares sont les moments où ils sont fâchés et les bagarres arrivent très, très rarement (je pense pouvoir les compter sur les doigts d'une main - je touche du bois).
Ils partagent les mêmes jeux, les mêmes intérêts.
Le premier sert de modèle au deuxième, le deuxième scrute tout ce que fait le premier.
Ils sont souvent ensemble, dedans, dehors, à l'école, pendant leurs loisirs.
Ils font les mêmes activités.
Ce qui ne les empêchent pas de s'isoler parfois parce qu'il y a des moments durant lesquels ils préfèrent être seuls. Pour mieux se retrouver ensuite.
Depuis la naissance de L., il y a 18 mois, ils partagent aussi la même chambre. Un lit superposé : M. en haut, A. en bas. Ils vivent très bien cette cohabitation qui les a encore plus rapprochés. Ils adoraient déjà dormir ensemble pendant les vacances, alors ce changement à la maison, c'était un peu comme des vacances toute l'année. N. - qui a sa propre chambre - n'attend en général qu'un chose : l'arrivée du week-end pour les rejoindre et pouvoir dormir, tous les trois, dans la même chambre.
Quand j'ai aménagé leur chambre, je l'ai voulu colorée, gaie, pratique. J'ai voulu leur créer un petit univers rien qu'à eux et j'ai surtout fait attention que chacun ait son espace personnel. J'ai été particulièrement attentive à leur lit, en personnalisant leurs coussins, en leur créant une petite table de nuit à chacun afin qu'ils puissent y poser leurs "trésors" et autres "secrets".
J'ai cherché des lits confortables, pratiques, évolutifs.
J'avais pensé, croyais-je, à tout. Sauf à ça ^__^
Tous les soirs, A. rejoint M. dans son lit ou vice-versa. Je retrouve systématiquement mes deux garçons dans le même lit. Parfois chacun d'un côté, mais, le plus souvent, serrés l'un contre l'autre, jambes et bras emmêlés. A. complètement découvert hiver comme été (ce petit homme est un radiateur à lui tout seul), M. saucissonné dans la couette qu'ils partagent (ou pas, en l'occurrence).
1,8m2 à diviser à deux, à partager. 1,8 m2 de tendresse, de bonheur.
Une image qui fait faire "boum" à mon coeur de maman quand je vais leur faire un dernier bisous avant d'aller me coucher.
Une image que je veux graver dans ma mémoire, dont je ne me lasse pas, soir après soir.