Je ne me suis jamais imaginée avec un nombre précis d'enfants autour de moi.
Pas de "planning" particulier, rien de prédéfini, de réfléchi, de prévu, d'espéré. Juste une évolution logique de ma vie.
J'ai, à chaque fois, ressenti le besoin d'agrandir ma famille quand mes enfants avaient atteint leur première année et la chance a voulu que je tombe enceinte assez rapidement.
1, 2, 3 et 4.
Parce que, avant d'arriver à ce nombre, je sentais ma famille incomplète. Je ME sentais incomplète. Il me manquait une présence. Il restait une place à offrir, un vide à combler.
Quelqu'un m'a dit une fois qu'il y avait une place vide à la table familiale. C'est exactement comme cela que j'ai ressenti l'envie d'un quatrième bébé. Fille ou garçon, cela ne changeait rien, c'était l'individu qui primait..
Malgré mon ressenti, je me suis souvent demandée ce que mes enfants éprouvaient à l'arrivée d'un nouveau venu dans notre famille. Le vivaient-ils bien ? Se sentaient-ils mis de côté ? Délaissés ? Est-ce que je les privais de ma présence ?
J'avais le sentiment d'avoir moins de temps pour eux. De patience aussi. D'être accaparée par les plus jeunes. De ne plus pouvoir tout faire. De devoir faire des choix. De les abandonner, d'une certaine façon.
Et la culpabilité prenait souvent le dessus ...
Jusqu'à ce jour de janvier 2014.
Lorsque M., 7 ans et demi, est venu se serrer tout contre moi et m'a demandé : "Maman, c'est quand qu'il arrive le prochain bébé ?"
La preuve que, malgré toutes mes appréhensions, mes enfants ne semblaient, finalement, pas trop souffrir dans notre famille "hors norme".
Qu'au-delà de tout ce qu'une grande fratrie représente, ils s'entendent plutôt bien les uns avec les autres. Qu'ils se complètent, mais se ressemblent aussi. Qu'ils ont des liens forts qui les unissent pour faire face à bien des situations. Qu'ils ont chacun leur personnalité qui forme un tout unique.
Ils sont le coeur de ma famille et malgré toutes mes craintes, ils ont l'air de le vivre plutôt bien.
Presque le même parcours chez nous et même demande des enfants (qui savent qu'à priori on s'arrête là) : " dis maman, on peut pas avoir un autre bébé quand même ?" Bref, pas l'air si traumatisés que cela....
RépondreSupprimerCa a un petit côté rassurant, n'est-ce pas ?
SupprimerUn jour juste après la naissance de mon troisième enfant j'avais dit à leur grand-mère que je regrettais de ne pas avoir le temps de lire une histoire aux aînés ou de jouer avec eux. Elle m'avait répondu "oui, mais tu leur as donné un petit frère". Je crois que les enfants le vivent bien, d'ailleurs les nôtres étaient persuadés aussi qu'un jour nous aurions un autre enfant, et le jour où nous leur avons annoncé qu'un cinquième allait arriver, ils n'ont même pas été étonnés !
RépondreSupprimerVenant d'une fratrie moins nombreuse et avec un écart d'âge plus marqué, je suis convaincue que c'est une chance pour mes enfants. Même s'ils n'en n'ont pas toujours conscience ;-)
SupprimerTon billet est magnifique vous formez une grande et belle famille, plein de bonheur pour vous ! Et un cinquième coeur?
RépondreSupprimerMerci !
SupprimerNon, on s'arrête là.
On a de la chance, tout le monde est en bonne santé, équilibré, heureux de vivre. On va en profiter.
Et je me sens apaisée ;-)
Décidément, je ne me lasse pas des réflexions de M, c'est trop choupinou. En tout cas tes enfants ont l'air bien dans leurs baskets et vous semblez former une très jolie famille remplie d'amour. Un cinquième <3 est-il prévu ?
RépondreSupprimerMerci, c'est très gentil.
SupprimerOn va s'arrêter là, on est déjà très heureux de la chance qu'on a !