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lundi 3 février 2014

Seul ...

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C'est mon aîné, mon grand, celui qui montre le chemin.

Qui me fait grandir en même temps que lui et découvrir de nouveaux horizons.

Celui que mon coeur de maman doit apprendre à lâcher en premier. Et que c'est dur parfois !

C'est sûrement le plus câlin de mes garçons. Il aime venir se blottir contre moi le matin avant de se lever, s'asseoir sur mes genoux une fois le repas terminé, se serrer tout contre son papa ou moi pour lire un livre.

A bientôt 8 ans, il a aussi un sacré caractère. Un très fort esprit de compétition qui lui joue parfois des tours. Un côté meneur avec ses frères qui provoque quelques étincelles. Une petite tête souvent dans les nuages qui redescend difficilement sur la terre ferme. Une tendance à oublier qu'il n'est pas seul au monde. Un côté un peu manipulateur avec son entourage lorsqu'il joue avec leurs sentiments (avec moi en premier lieu). 

A côté de cela, c'est un petit garçon hyper sensible qui ne peut pas regarder la Reine des neiges parce qu'il a peur. Qui câline son petit frère qui vient de se faire gronder où anticipe les événements qui pourraient me faire perdre patience (mea culpa, oui, ça m'arrive, de me transformer en hyène hurlante ...). Qui a une imagination débordante et voyage dans des mondes fabuleux. Qui sait qu'il n'arrivera pas à dormir si quelque chose le tracasse. 

Un faux dur comme dirait une de mes amies. Qui cache sa sensibilité sous des airs de bulldozer. 

Beaucoup se font prendre à son petit jeu et le catégorise.

Il est sociable, s'intègre assez facilement, participe volontiers à des activités en groupe (parfois après un moment d'observation, l'intervention d'un adulte rassurant ou d'un de ses frères). Joue souvent avec les enfants du quartier. Mais il n'a pas de "meilleur" copain avec qui passer des après-midis de folie. N'est quasiment jamais invité à jouer chez les autres. Demande d'ailleurs rarement à recevoir des amis à la maison.

Un solitaire.

La maman que je suis en a parfois les larmes aux yeux en le voyant si seul. Surtout quand je vois la "vie sociale" de son frère, de deux ans son cadet. La différence est flagrante.

Et je ne peux m'empêcher de me projeter des dizaines d'années en arrière, de me revoir en lui (l'esprit de compétition en moins) et de vouloir lui éviter la peine que j'ai eu parfois. De vouloir le protéger, l'accompagner, le soutenir. Jusqu'à essayer de jouer les "entremetteuses" pour ramener des copains à la maison. Sans grand succès.

Respirer un bon coup. Ne pas lui montrer mes propres peurs, ni mon coeur qui a mal pour lui. Le laisser évoluer à son rythme, comme il le sent, tout en étant attentive aux éventuelles baisses de moral où aux questionnements qui surgissent immanquablement. 

Et espérer très fort qu'avec le temps, les changements au niveau scolaire, les hasards et les rencontres de la vie, il se sente toujours bien dans sa peau et continue à grandir sereinement.

Sélection du 4 février 2014

5 commentaires:

  1. Bravo pour ta sélection avec ce bel article très émouvant.

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  2. Juste un petit mot pour rassurer : je suis l'aînée de 3, j'ai toujours été assez seule, comme ton aîné... ça s'est arrangé, peu à peu ! ... C'est sûr que j'ai eu de grands moments de solitude à l'école et au collège, et j'ai bien vu que c'était dur pour ma mère aussi. J'ai décidé d'être interne au lycée, grand saut dans le vide, et j'ai commencé la voile aux Glénans... C'est très bien pour sociabiliser ;)
    Bise et bon courage !

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