Que la nuit passée à proximité de la cuvette à appeler ta maman (en silence - trop la honte si elle s'en rendait vraiment compte) est la pire de ta vie.
Qu'avoir mal aux cheveux le lendemain et devoir supporter les "murmures" de ton entourage sont une épreuve en soi. C'est promis-jurer-cracher, jamais plus tu ne boiras une goutte d'alcool.
Nullipare, tu ricanes doucement quand tes ami(e)s primi- ou multipares te racontent leurs aventures avec leurs progénitures vomissant à tour de bras. De la compassion, non, tu n'en n'as pas encore parce que tu trouves ça trop drôle.
Et puis, tu deviens maman et la première gastro de sa majesté 1er du nom te semble la fin du monde. Comment une si petite chose peut-elle "déballer" autant de matière-liquide (biffer ce qui est inapproprié) ?
Tu bénis Sainte Machine à laver le linge et le Saint Patron des habitants d'immeuble d'avoir des voisins conciliants qui ne ronchonnent pas trop si tu monopolises leur jour de lessive pour cause de décrassage intensif (parce qu'en Suisse, quand on habite dans un immeuble, on a un local et un planning lessive : chaque locataire a accès à la machine à tour de rôle selon un horaire bien défini). *
Un jour (sans t'en apercevoir ou presque - rapport aux quelques kilos qui sont venus se loger sur tes fesses, cuisses, ventre, etc), tu es multi-multipare. Et là, l'angoisse commence à monter : que se passerait-il en cas de gastro familiale ? Tu redoutes un peu ce moment qui, tu le sais, va arriver tôt au tard.
Et, à l'improviste, ça te tombe dessus. PAF, retour de vacances. Tu pensais te la couler douce 3 semaines sans répercussion ?
Et puis, après 2 jours de lutte acharnée, tu commences à te sentir, toi aussi, un peu faiblarde et nauséeuse ... Ce qui ne présage rien de bon, car le reste de la famille n'est, de loin, pas encore remis. Et là, au bord de l'agonie mais obligée de t'occuper du reste de ta famille, tu repenses à tes gémissements et tes lamentations alors que tu ne devais t'occuper que de ta propre carcasse... Que donnerais-tu pour pouvoir t'allonger 5 minutes et ne pas entendre les jérémiades de la chair de ta chair qui, elle, pète le feu entre un vomissement et l'autre.
Étrangement, dans cette situation, on ne se bouscule pas au portillon pour t'aider. Mais comme tu as l'habitude, en général, de ne compter que sur toi-même, tes enfants tu les as voulu, tu vas donc les assumer la tête haute (l'estomac aussi d'ailleurs), mais toujours avec un oeil sur la montre pour calculer combien d'heures il te reste avant le retour du pater familia à la maison, seul personne apte à te relever dans cette guerre sans merci (bon, à 21 heures passées, parce qu'il fuit les microbes au travail, lui !).
Bon, ça, c'est fait ! Encore une coche dans la To do list. Personne n'est décédé (si ce n'est de fatigue ...), tout le monde a repris du poil de la bête. On remise le thé noir, le coca, le riz, les carottes, les bananes. Et on se prépare à attaquer la rentrée, jeudi !
* Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé n'est que pure coïncidence
Je compatis. Ma fille sort de maladie et même si son frère y a échappé, elle a perdu pas mal de poids et galère a le reprendre. J'ai encore un seau qui déborde de linge sale dans la salle de bain et j'ai une flemme colossale a l'idée d'aller m'en occuper. Mais il faut bien...
RépondreSupprimerBon courage a toi et tes ptits plats pour cette rentrée.
Aïe, une gastro généralisée, ça doit être terrible ... Le pire je trouve, effectivement, est quand on est malade soi-même ... et qu'il y a personne pour s'occuper de son enfant. J'ai eu cela l'an dernier où j'étais malade comme un chien. C'était la période où MMM était déjà parti s'installer dans un autre pays et on devait le rejoindre dans quelques mois. Une grippe carabinée m'a clouée au lit (avec 40 de fièvre et tout le tralala), j'en avais mal au coeur pour ma puce ... Bref. Bon courage <3
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