Et nous (enfin surtout moi) avons découvert le rythme d'un entraînement par semaine suivi d'un tournoi par week-end jusqu'à mi-octobre.
Si le foot n'est pas, à proprement parler, ma tasse de thé (je serais plutôt hockey sur glace, moi), j'ai quand même plaisir à voir mes "petits plats" évoluer sur un terrain. Leur sourire, leur joie quand ils tapent dans un ballon fait vibrer mon coeur de maman.
Et puis, à mon sens, le sport d'équipe, c'est formateur. Ça apprend le sens du partage (non, on ne monopolise pas le ballon, on fait des passes à ses coéquipiers), la tolérance (on accepte que son camarade ait moins de facilité, on le soutient s'il est en difficulté), l'esprit d'équipe (on essaye de jouer ensemble pour battre l'équipe adverse, on gagne ou on perd TOUS ensemble).
On y apprend aussi la confiance en soi, mais aussi à perdre (et ça ce n'est pas toujours facile quand on est un mauvais perdant comme M.).
On doit respecter des règles établies, qu'on ne peut pas modifier comme bon nous semble. Écouter aussi son entraîneur. Ne pas toujours faire des choses qui plaisent particulièrement : avant de jouer des matches, il faut s'entraîner et répéter plusieurs fois certains gestes.
Mais ça, malheureusement, c'est surtout dans la théorie, dans le monde des Bisounours et je dois avouer que je suis tombée de bien haut.
La faute aux enfants ? Non, mille fois non ! La faute à leurs parents. Incroyable, hein (ou pas) !
Jouer en équipe ? Certains parents ne sont heureux que quand leurs enfants jouent seuls sans se soucier des autres.
La tolérance ? J'ai entendu des parents hurler sur les adversaires de leurs mômes (et pas que des choses sympathiques, je peux vous l'assurer). Critiquer vertement un tel. Trop nul. Que fait-il sur un terrain ? Allez, après ça, apprendre à des enfants à faire preuve d'empathie ... C'est sans compter aussi les remarques racistes ou sexistes. A faire froid dans le dos.
L'esprit d'équipe ? Vas-y que je pousse (et c'est bien le terme juste) mon enfant à jouer de façon égoïste, pour lui seul, sans tenir compte de ses coéquipiers. Ce qui compte, c'est qu'il marque des buts. SES buts.
Quand mon enfant perd, je lui hurle dessus, le couvrant de mille reproches : pas assez ceci, trop cela, incapable, lent, etc.
Les règles, c'est bon pour les autres. Vu ce week-end, un entraîneur et des parents, inciter leurs enfants (dans la catégorie 6-7 ans) à laisser 2 joueurs devant le gardien adverse et deux à l'arrière pour dégager le ballon le plus loin possible et ainsi marquer le plus de buts ... Dégoûter son adversaire.
Des parents enfreindre les règles établies concernant l'âge de leurs enfants. L'équipe des "petits plats" composée d'enfants de 6 et 7 ans, a affronté des équipes d'enfants de 9-10 ans. M., n'arrivait parfois que sous les épaules de ses adversaires. GAGNER, GAGNER, GAGNER. A tout prix. (La faute aussi à des organisateurs qui n'ont rien contrôler du tout ...)
Ce qui m'a peut-être le plus scandalisée (ou effrayée, c'est selon), c'est d'apprendre qu'il n'y aurait plus de classement, ni de remise de médailles lors des prochains tournois.
A cause de parents qui en sont venus aux mains, l'année passée, durant la demi-finale d'un tournoi pour enfant de 6 à 7 ans ... Navrant, non. Et dire qu'on est censé donner l'exemple et le bon, de préférence.
L'esprit de compétition, le narcissisme mal placé, la course à la réussite, les espoirs que certains parents placent en leur enfant, tout cela fait des dégâts. Mais quand on voit les millions (milliards ?) qui sont brassés chaque année dans le monde du foot (dans d'autres sports aussi d'ailleurs), on se dit que l'exemple vient de très haut.
Alors bon, à titre personnel, le fait qu'il n'y ait plus de classement, ni de médailles, ne me scandalise pas plus que ça. Je trouve cela même plutôt bien. Les enfants jouent (ou devraient jouer) pour le plaisir, sans pression du résultat, sans se comparer aux autres.
Pour M., qui a un très (trop) fort esprit de compétition, je pense que c'est une bonne chose.
Mais lui est déçu de ne plus recevoir de coupes, ni de médailles (c'est que ça représente quelque chose de fort à cet âge-là) et ne comprend pas pourquoi ce sont les enfants qui payent pour des bêtises d'adultes. Sa réflexion n'est pas dénuée de (bon) sens.
Ah oui, quand même, ce truc de folie. Ceci dit ça ne m'étonne pas du tout, c'était un peu pareil quand mon petit frère jouait au foot. Je t'avouerai que Lulu rien que pour ce genre de comportement on aurait envie qu'elle fasse plutôt un sport individuel (mais avec quand même des entraînements en groupe) comme du tennis, mais bon c'est elle qui choisira.
RépondreSupprimerMon 5 ans fait aussi du foot depuis l'année dernière, dans un club de village où le maître mot est respect. Et jusqu'à aujourd'hui je n'ai assisté à aucun débordement dans aucune équipe, après pour l'instant il n'y a pas de match pour lui mais bon ça craint quel exemple pour les gamins! Ici c'est très bon enfant, les enfants ont tous eu la même coupe à la fin de l'année, ils étaient fiers! Et les parents doivent réaliser que ce n'est pas avec ce club que leur rejeton finira comme Zidane ... du coup c'est "zen"
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