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mercredi 7 janvier 2015

L'enfant préféré

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Je suis tombée, il y quelques semaines, sur un article dans un magazine féminin suisse, intitulé "Avons-nous tous un enfant préféré". Il m'a interpellé et m'a fait réfléchir (ça m'arrive, si, si ^^).

En effet, selon plusieurs études, entre 70 et 80% des parents (mère et père confondus) ont un enfant préféré.

Dans un style volontairement provocateur, un auteur américain, Jeffrey Kluger affirme même :

"95% des parents ont un chouchou, et les 5% restants mentent" … (The Sibling Effect - L'effet fratrie, en français)
Cette lecture m'a beaucoup fait m'interroger sur ma façon de faire dans ma propre famille, sur mon comportement avec les différents membres de ma fratrie.

En toute honnêteté, je n'ai pas l'impression d'avoir une préférence parmi mes enfants. Peut-être que je me voile la face, que je ne veux pas l'admettre comme cela semble le cas de certains parents interrogés, mais sincèrement, si on vient me dire que j'ai un chouchou, j'aurais, sans doute, un peu de peine à l'admettre …

Je pense donner un amour égal à mes 4 enfants, ne pas en favoriser un plus que l'autre et appliquer le même niveau de tolérance avec chacun.

Par contre, de part leur caractère, leur manière d'être, leur personnalité propre, il m'est impossible de me comporter de la même manière avec tous.

M., 8 ans est le plus câlin et le plus tactile. Il me donne encore la main pour aller à l'école, vient se blottir contre moi, réclame des bisous et en donne. C'est l'aîné, celui qui fait tout en premier et que je dois apprendre à lâcher progressivement. Il ouvre le chemin pour le reste de la fratrie et, comme tout est nouveau, ce n'est pas toujours facile ni pour lui, ni pour moi.

A., 6 ans est plus indépendant. Les grandes effusions, très peu pour lui, mais il aime que je l'écoute raconter ses "aventures", que je sois tout près de lui quand on regarde tous ensemble un dessin-animé et que je lui caresse le dos. C'est le plus volontaire de mes enfants. Il donne l'impression de gérer presque tout avec facilité, mais je connais sa fragilité, alors je veille discrètement pour lui faire sentir que je suis là en cas de besoin, tout en lui donnant la liberté dont il a besoin.

N., 4 ans ressemble à M. Il passe de longs instants assis tout contre moi quand il se réveille. Il vient se frotter à la recherche de bisous et caresses plusieurs fois pendant la journée. Il monte sur mes genoux dès que je m'assieds quelque part et murmurant : "Mamaaaaaaan". C'est sans doute celui qui a le plus fort caractère, qui me teste le plus depuis quelques temps, mais je sais aussi que c'est celui qui a le plus besoin de ma présence parce qu'il est "entre deux" plus vraiment tout petit comme sa soeur, mais pas non plus tout grand comme ses frères. Il se cherche un peu entre ces deux univers et ce n'est pas toujours facile. Mais il a un sourire incroyable qui fait chavirer mon coeur chaque fois qu'il illumine son visage.

L., 2 ans, est un tourbillon permanent. Cette petite fille n'arrête jamais de bouger. Mais elle réclame aussi souvent nos bras et commence à nous faire des "piti bisous". C'est mon dernier bébé. Alors je fais - et j'en ai conscience - un peu durer le plaisir de la sentir tout contre moi, de la bisouter sur la table à langer, de glisser mon nez dans son cou. Elle voudrait tout faire comme les grands, sans en avoir encore ni les capacités, ni l'autorisation dans bien des circonstances. S'en suivent des crises mémorables parce que Mademoiselle est frustrée. Et ne se laisse pas compter non plus par ses frères aînés et s'impose en jouant des coudes ou tout en douceur (et mes petits mecs lui laissent tout passer …)

J'ai 4 enfants et un coeur qui a quadruplé de volume depuis leur naissance.

Ils ont chacun un petit nom doux.

Certains me ressemblent plus physiquement ou plus dans leur manière d'être.

Ils ne sont pas arrivés au même moment dans ma vie.

Ne sont pas du même sexe.

Ils sont 4 petites personnes, avec leurs qualités (nombreuses naturellement ^^) et leurs défauts.


Je ne prétends donc pas les aimer tous de la même façon parce qu'ils sont tous différents, mais de les aimer avec la même intensité.

Je ne prétends pas être parfaite en toutes circonstances, mais faire de mon mieux pour leur prouver mon amour inconditionnel à tous, sans distinction.

Et j'ai pleinement conscience que tôt ou tard, l'un ou l'autre me reprochera d'avoir fait plus ci ou ça pour un autre membre de la fratrie. Il paraît que c'est naturel … J'essayerai de ne pas prendre ces remarques trop à coeur (aie, aie, aie, ça va faire mal !)

Et vous, que pensez-vous ? Avez-vous l'impression de donner une place à part à l'un de vos enfants ?

2 commentaires:

  1. Très joli texte. C'est une de mes peur, de favoriser un enfant plutôt que tous. Pour le moment je n'ai pas l'impression d'en aimer une plus que l'autre, j'espère que ça continuera comme ça.
    Caro.

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  2. Bonjour

    Oui très joli texte
    Pour ma part je ne sais pas trop... Je n'ai que 2 filles de 6ans et la 2 eme qui a 5 semaines!
    La 2 eme nous l avons attendu longtemps longtemps.... La 1 ère ce fut long aussi mais un peu moins!
    L aînée et la dernière sont entrain de construire une bonne complicité ( sourires de l une à la voix de l autre , et câlins éloges fierté de l aînée ) ( complicité que je n ai jamais connue puisque je suis fille unique et que dans notre famille nous sommes très peu nombreux ( je suis la seule petite fille des 2 côtés maternel et paternel)
    Donc pour moi c est nouveau et magique à la fois , j essaie de ne pas oublier la grande et de mesurer ses responsabilités car pour couronner le tout j ai eu une grossesse un peu compliquée donc dès que je peux je prend du temps avec l aînée
    Pas toujours simple mais ........

    Bises

    Valerie

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